Maurice Tourniaire est mort, c’était l’As des Mirages , 
c’est lui qui m’a ouvert le chemin des nuages. 
Sa méthode était dure : c’était du marche ou crève : 
« Étonne moi petit car pour vivre ton rêve 
Il faut le mériter, le doute n’a pas sa place , 
le ciel pardonne peu, il est souvent de glace ; 
que la raison te guide, il faut un peu de Science 
et de la discipline et avec l’expérience 
et la voix des anciens tu seras un oiseau… 

Pas aussi bon bien sûr : tu les verras là haut, 
ils sont meilleurs que toi tu ne seras jamais 
mais tu dois progresser, aspirer au parfait, 
ramener la machine et en un seul morceau 
sinon je te dirai que tu n’es qu’un idiot, 
le Mécano mérite qu’on prenne soin de lui, 
sans ses puissants travaux tu resterais au nid. 

Tu dois savoir par cœur ton domaine de vol 
sinon je te le dis , tu resteras au sol; 
il y a des barrières à ne jamais franchir 
ou bien au coin d’un champ on te verra rôtir. » 

J’ai écouté Maurice comme s’il était un dieu, 
je n’avais pas le choix, il chevauchait le feu, 
brêlé dans son scaphandre sur son avion étrange 
Il montait dans le noir et rencontrait les anges. 

Maintenant t’es là haut et on pense bien à toi, 
regarde en bas Momo, on a tous un peu froid, 
mais on n’a pas trahi et rien que pour ta gloire 
regarde, c’est pour toi : un tonneau de victoire !