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Lever la queue

Mais non ce n’est pas un chapitre léger ! 

« On voit rien! » est la première exclamation de l’élève sommé de décoller un Piper Cub. Le moniteur lui répond qu’il n’a pas à se plaindre et cite les Spit et Me 109 que des gamins de son âge maîtrisaient parfaitement. 

Évidemment la machine ne veut pas rouler droit puisqu’elle a les roues en avant du CG et malgré le manche au ventre pour coller au sol la roulette arrière directrice le pauvre élève doit apprendre à contrer les velléités de cheval de bois en jouant de l’orgue aux pédales. Quand la vitesse maîtrisée est suffisante pour lever la queue (attention à l’hélice !) la deuxième exclamation est « je vois ! »… 

Mais c’est pas gagné : La précession et le souffle hélicoïdal sur le haut de la dérive s’allient pour envoyer le nez à gauche et l’infortuné cobaye galère derechef aux pédales alors qu’il croyait son horizon éclairci. 

La vitesse croissante et le haut de la dérive émergé du sillage du fuselage stabilisent enfin la rétive machine qui ne laisse même pas le temps à l’élève de jouir de son triomphe puisqu’elle lui coupe l’herbe sous les pieds …en décollant. 

A l’atterro on repassera par les mêmes affres en chronologie inverse et on est tenté de poser les trois roues ensemble pour raccourcir la séquence…Mais les trois roues dans un plan parallèle à la terre la machine est très cabrée et à un poil du décrochage…et c’est pas gagné ! 

La solution est toute simple : Faites la roulette de queue plus longue et la queue sera plus haute; on verra mieux devant et à l’atterro elle touchera en premier, baissant le nez…et l’incidence réduite empêchera de redécoller ! 

Il fallut longtemps pour accepter cette évidence: le LéO 45 de 1938 décollait et se posait les trois roues à la fois. 

Après guerre le splendide et performant B 47 ne pouvait céder à la mode récente du tricycle, qui s’accommodait de pilotiers de base au prix d’une roue avant lourde, car il n’était pas question d’alourdir et de faire des trous sous les ailes au grand dam de leur solidité pour y rentrer des roues au lieu de carburant. 

L’ingénieur les disposa sous le fuselage, en avant et en arrière de la soute à bombes, en calant le fuselage à l’incidence de décollage…et d’atterrissage. 

Ça marchait comme un vélo! Il devenait impossible de décoller si la vitesse n’était pas suffisante et à l’atterro on touchait tout à la fois ou de l’arrière d’abord pour les plus adroits. 

leverlaqueue.jpg

 Cliquer sur l'image pour voir une vidéo qui illustre magnifiquement un décollage à assiette fixe.

Ça marchait si bien qu’on fit pareil pour le B 52, avec en plus les deux trains orientables pour se poser en biais vent de travers! Elle est pas belle la vie? 
On continua avec le U 2. 

En France le Vautour reprit ce train dit « à assiette fixe ». ( Pour tous ces avions des balancines empêchent de racler les saumons.) 
Les commerciaux refusèrent ce système royal qui «… encombrait la soute à bagages. » 

Toute cette histoire pour justifier la manie de Nanar qui radote toujours : « …Mais allongez donc cette roulette de queue pour que l’arrière soit plus haut ! » 

C’est un adepte de l’assiette fixe . 

Meuh non il ne mange pas toujours la même chose ! Vous ne suivez pas !


Date de création : 12/07/2017 15:41
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