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Portance
Le renard et l’ahuri font étalage de science pour éblouir Lulu ( qui est attentive mais reste de glace ) et disputent des mérites de Newton et de Bernouilli.
Le renard :
- Newton ( 1680 ) disait que le canon et son boulet partent dans des sens opposés avec la même quantité de mouvement ; le léger boulet part vite, le canon cent fois plus lourd recule cent fois plus lentement. La fusée d'artifice éjecte des gaz à très haute vitesse vers le bas et accélère d’autant plus son ascension qu’elle s’allège de sa poudre brûlée... Plus tard on en conclut que pour se soutenir en vol l’oiseau repousse sans cesse une nouvelle et grande masse d’air vers le bas, produisant une quantité de mouvement proportionnelle à la masse déplacée multipliée par le carré de la vitesse vers le bas que l’aile lui confère .
L’ahuri :
- Bernouilli ( 1738 ) expérimentait sur l’écoulement dans des tuyaux et constatait qu’un étranglement augmentait la vitesse du fluide mais diminuait sa pression de telle sorte que le produit Pression par Vitesse au carré demeurât constant.
Plus tard, s’inspirant de Venturi ( 1796 ), on dessina des profils d’aile qui accéléraient l’air à l’extrados, y diminuant la pression donc aspirant l’aile vers le haut.
- Bravo Messieurs ! Intervient le moniteur, vous venez d’évoquer deux façons différentes d’expliquer la portance mais il faudra attendre Eiffel ( 1909 ) et sa soufflerie pour mesurer précisément l’effet de l’air caressant vivement des surfaces portantes .
- Si c’est vif c’est pas une caresse, remarque Lulu en s’éloignant hautainement.
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