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Le para RC de Vincent

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Forrest 1 & 2, ou la genèse d’un parachutiste RC.

Certains me connaissent déjà bien, d’autres moins. Ceux qui me connaissent bien savent que dans toutes les activités dans lesquelles je m’engage, j’aime la nouveauté, le changement (certains diront que c’est pour çà que je casse si vite mes avions !!!). Alors quand j’ai vu pour la première fois Jean-Claude Sirot larguer Risquetout, je me suis dit qu’il serait intéressant de se lancer dans le parachutisme RC.

Il a fallu, comme tout projet, aussi farfelu soit-il, faire des recherches. Après de longues heures sur Internet, je me suis rendu compte que le parachutisme RC n’était pas si marginal que çà, puisqu’il existe en Allemagne, et en Hollande, des compétitions officielles de parachutisme de précision, c’est à dire l’atterrissage dans une cible. Vous trouverez dans le forum dédié sur le site, les liens vers les sites spécialisés de ces pays. Ces recherches m’ont tout de même permis d’apprendre le fonctionnement mécanique du bonhomme, et de récupérer un plan, somme toute assez sommaire, mais constituant la base de ma fabrication :

forrest1.jpg

 Ce que j’ai récupéré sur ce plan : les tirants axiaux qui permettent de rigidifier complètement la caisse, l’implantation des servos, et « l’envergure » de Forrest, son encombrement. Mais mon cahier des charges était assez strict : Très peu de temps, très peu d’argent à consacrer à ce projet, un peu « parallèle ». D’où la décision principale : ne pas fabriquer le parachute, comme il est dit partout sur les sites (dont je ne remets pas en cause la véracité, il est clair qu’une voile fabriquée sur mesure doit fonctionner à merveille), mais en acheter une, da      ns le commerce. Après un premier passage chez Décathlon, où j’ai rien trouvé (Nevers n’est pas un port de pêche…) direction internet, où je trouve une voile à 20 Euros, d’1,3 mètre d’envergure. Ca se passe ici.

Au niveau de Forrest, la principale « évolution » par rapport au plan réside dans l’articulation du coude (sur le plan il n’y a qu’une articulation à l’épaule), afin d’obtenir une course satisfaisante de la main (objectif 20cm). Cette méthode d’articulation m’a été inspirée par l’article d’un très ancien MRA, dont Risquetout est l’illustration, puisque Jean-Claude l’a construit en utilisant ce plan. Une autre évolution par rapport au plan : l’ajout d’un servo de 9 grammes pour l’ouverture du parachute. Sur le plan de base, l’ouverture est faite par un bras tiré à fond (le bras droit). Ce système ne me plaisait pas, car cela obligeait de laisser les suspentes de commande (celles reliées à la main) sorties du sac (et donc au vent pendant l’ascension en avion), sous peine de forcer sur le servo au moment de l’ouverture.

D’un point de vue électronique, donc, nous avons 3 servos : 2 servos taille standard pour les bras, et 1 servo 9g pour l’ouverture du sac. Le tout relié à un récepteur capable de gérer tout çà, un accu 4.8 ou 6 volts, un interrupteur et le tour est joué. A noter aussi qu’il faut intégrer un système de coupure électrique du parachutiste lors de l’ascension en avion, qui doit restituer le contact au moment du largage (le but est d’éviter l’ouverture inopinée du parachute dans l’avion !).

Pour étayer tout ce texte, voici des photos de Forrest, à l’issue de son saut réussi du 11 Novembre. Vous allez voir qu’il y a encore du boulot, beaucoup de boulot de finition et d’amélioration ! Mais ça marche !!!!!!

forrest2.jpg

Ici, Forrest de face : Y’a de la place !!!

Nul doute que la caisse pourra être plus petite et donc plus réaliste. On voit bien les deux tirants qui renforcent la caisse : tiges filetées, écrous de part et d’autre des deux cloisons, ça bougera pas, même en cas de chute libre ! A droite en bas, le système de coupure de l’alimentation électrique très rudimentaire, mais fonctionnel, on y revient plus tard.

Le système d’ouverture du sac : plus c’est simple, plus c’est fiable !

forrest3.jpg

A l’autre bout du sac, le fil est raccordé à un élastique, lui-même raccordé aux jambes, qui sont articulées au genou, avec des ressorts à lames (à l’intérieur des cuisses). Lorsque le sac est libéré en haut, les jambes s’étendent sous l’action des lames, ce qui a pour effet, couplé à l’élastique, de « propulser » le battant du sac en arrière, libérant ainsi plus facilement la voile. Il est évident que l’élastique doit être bandé lorsque le sac est fermé…

forrest4.jpg

forrest5.jpg

Et voici Forrest vu de dos : là encore on voit bien qu’il y a de la place. Vu sur le servo de 9g d’ouverture sac, et interrupteur avec commande extérieure.

forrest6.jpg

Gros plan sur le bras de Forrest. Le bras de levier au niveau du quicklink en bas à droite a été augmenté sur cette nouvelle version aluminium du bras, pour avoir plus de force en bout de main (les servos ont saturé lors du vol réussi).

Voilà le système de coupure : deux plats de cuivre, reliés au + du circuit, et un bout de clinquant en pression dessus avec une vis et un ressort de stylo. Lors du vol, un morceau de CTP 3mm est intercalé entre les plats de cuivre et le clinquant. Lors du largage, le bout de CTP est retenu sur l’avion par une ficelle, et le clinquant, sous l’effet du ressort vient faire contact et met en service la radio. Rustique, mais ça marche. Néanmoins, je n’ai que moyennement confiance dans la qualité du contact, donc je referai ce système, sur le même principe, mais plus fiable et mieux fini.

forrest7.jpg

Les accus : un pack 6 volts, à mettre impérativement sur le ventre, pour que le CG lors de la chute libre soit le plus vers l’avant possible.

forrest8.jpg

On termine le roman photo par les voiles. En bas, celle qui a servi au vol, envergure 1,3 mètres. La dirigeabilité était correcte, il aurait fallu des servos de plus fort couple pour que ça fonctionne mieux. Cela sera résolu lors des prochains sauts (j’ai commandé deux servos de 13Kg en lieu et place des 3Kg actuels !) En haut, la nouvelle voile, qui vient d’arriver : la même, mais en 1,7m d’envergure. La conception est strictement la même au niveau des suspentes, donc la modification sera la même que pour la première : Je désolidarise les 3 suspentes des extrémités de chaque côté, que je raccorde aux mains pour le pilotage. Le reste est fixé aux anneaux de suspentes fixes sur Forrest.

forrest9.jpg

 

Le vol : Il y a eu au total 3 sauts, avec 3 résultats différents :

Vol 1 avec Forrest 1 : panne récepteur, j’en dis pas plus, paix à son âme.

Vol 1 avec Forrest 2 : radio ok, système d’ouverture fonctionne, mais torche immédiate de la voile.

Vol 2 Forrest 2 : L’ouverture s’est très bien passé, et la surprise a été géniale quand j’ai tiré sur le bras et que ça a tourné… Le taux de chute était assez important (Forrest pèse 1Kg), c’est la raison pour laquelle j’ai acheté une voile plus grande. La voile 1,3m sera utilisée par Jean-Claude sur Risquetout.

Ici le lien vers la vidéo.

Mon souhait : une escadrille !!!! Si deux ou trois autres parachutistes voyaient le jour à l’AMN, ce serait le top !

Ci joint le plan de détail du bras, après tout, il n'y a que çà de pointu à faire.

@+ Vincent
 
bras-forrest3.jpg



Merci Vincent pour cet article bien documenté.
Le webmestre souhaite à Forrest de nombreux sauts identiques au troisième!

A voir quelques photos de cette journée mémorable dans les albums photos / Le terrain.


 

La vidéo du saut réussi!!!


Date de création : 04/03/2015 22:15
Catégorie : - Constructions
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