Déflexion

Le renard et l’ahuri projettent un nouveau modèle réduit et monopolisent le tableau noir. Le moniteur s’approche et leur demande ce qu’ils mijotent. 

- Un profil qui porte défléchit vers le bas la masse d’air qu’il traverse et on voudrait savoir s’il y a une recette qui donne la valeur de l’angle de déflexion pour caler notre empennage neutre dans le courant d’air local. 

- Excellente initiative dont je vous félicite… Je soupçonne que le matheux vous a donné une formule mais que votre paresse mathématique cherche une échappatoire. 

- Euh… Il dit que les résultats de soufflerie sont meilleurs que les formules ! Il dit que la déflexion croît avec le Cz et diminue quand l’allongement augmente... et que le courant d’air commence à remonter au droit de l’empennage si celui ci est loin derrière. 

Lulu demande sournoisement et néanmoins à propos à partir de quoi on compte les angles. 

L’ahuri dit qu’il est pratique de les compter à partir et au dessus de l’axe de portance nulle. 

Lulu revient à la charge et lui demande où est cet axe de portance nulle . 

L’ahuri dessine au tableau la méthode de Munk qui donne la solution et tout le monde est baba.

… Mais ce n’est pas tout : Dans le prolongement du bord de fuite existe un sillage de l’aile, comme derrière un bateau, et il est nécessaire de ne pas y placer l’empennage qui risquerait de voir son efficacité réduite d’ un quart et de vibrer.

Monsieur Rousselot ( MRA ) dit que le sillage moyen remonte d’un angle de 6,3° multiplié par le Cz au dessus de l’axe de portance nulle. Exemple pour un Cz de 0,5 le sillage est à 3° au dessus. 

Le renard, qui réfléchit depuis un moment, prend la parole et la craie et dessine : 

- Alors si je prolonge l’intrados et l’axe de l’axe de portance nulle comme ça le sillage doit être dedans. 

- Le moniteur acquiesce en disant que c’est suffisamment approximatif et pas faux. Comme personne ne le contredit on en restera là. 

Mais vous, si vous voulez en savoir plus, allez ici !