Déthermalisation

 Les anciens du vol libre vous diront que c’était la façon de ne pas perdre son planeur dans une ascendance. 

    Après 3 minutes la combustion d’une mèche lente fondait l’élastique retenant en place le BF du stab; plus retenu que par sa charnière de BA (eh oui Monsieur les « vol libre » étaient sophistiqués!) le stab relevait vers 45° son BF sous l’effet d’un autre élastique. 

    Sous cette puissante action à cabrer la machine ne pouvait que décrocher!
 Après quelques oscillations en tangage vite amorties par le puissant volume de stab, l’appareil demeurait dans son décrochage profond (deep stall), descendant lentement, parachutalement et quasi verticalement grâce à sa faible charge alaire, son fort double dièdre l’empêchant de diverger en roulis et l’heureux propriétaire récupérait le résultat de ses puissants travaux.

(Mais où veut en venir l’ancêtre?) 

     Le jetliner BAC 111 était un des premiers à stab en T

 Lors de ses essais de décrochage au centrage arrière, le sillage de l’aile déventait le stab 

 Sans profondeur proprement alimentée le pilote ne put rebaisser le nez et l’histoire finit par terre!
 La solution fut un servo pousseur de manche commandé par une girouette d’incidence et interdisant le sommet de la polaire.
 C’était le début des automatismes de rattrapage disent les mauvaises langues. 

    Depuis ce temps les dessineux se méfient comme de la peste de cette architecture malgré son petit bénéfice en traînée; à tel point que certains chez Airbus ont osé surnommer les planeurs (qui ont majoritairement l’empennage en T) une « maladie estivale »! * 

* maladie d’été…des T ! (rapporté par la perfide Lulu)