Gay Lussac

Sujet scabreux ? Que non point mais savant immortel par sa loi de dilatation des gaz ( 1802 ) qui nous permet de répondre à une question essentielle : 

    De combien accrois-je le passage d’air lorsque la chaleur du moteur dilate ce fluide rafraîchissant ? 

« Chaque degré accroît le volume de 1/273 ème ! » nous clame l’habile expérimentateur. Faisons un exemple : 

    Le moteur de mon petit avion est dans un superbe carénage à la Riffard et l’entrée d’air de refroidissement a une surface de 2 X 6 = 12 cm2. Le canal s’évase pour contourner au plus près les ailettes de refroidissement de la culasse et du cylindre et sa section de passage commence à augmenter pour faire place à l’expansion de l’air réchauffé. 

    Pour une température d'entrée de 20° l'air sort vers 45°, donc une augmentation de 25° et une dilatation de 25 / 273 = 1/10, soit aussi l'augmentation de section de sortie en regard de celle d'entrée.

    La vitesse de sortie de l’air sera proche de celle d’entrée et les seules traînées ajoutées seront celles de la surface interne du tunnel (qui doit être soignée) et des remous ( importants et qu’il est difficile de domestiquer ) derrière le cylindre et la culasse. 

    Un moteur bien caréné dans un canal bien établi refroidit mieux qu’à l’air libre et traîne moins ( voir les Caudron de course ). 

    La gueule et les ouïes d'un poisson!

    La traînée de refroidissement négligée d’un avion léger atteint souvent 20% de sa traînée totale. Quelques adroits dessineux l’ont réduite à 10, voire moins… Ne nous étonnons pas s’ils ont battu des records de vitesse !