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Magic Bird


    L’ahuri dévoile ses puissants travaux et chacun commente : 

    Lulu dit que c’est très résumé, que ça ressemble à de l’antique et qu’on n’a pas fait de révolution. 

     Le moniteur remarque que les révolutions sont rarement réussies. 

     Le matheux observe que les lois de la physique étant remarquablement constantes il serait surprenant que s’y conformer amenât des réponses étranges. 

    Le renard dit que le progrès est dans la somme des bons détails, qu’il est asymptotique donc de moins en moins visible d’autant plus qu’il est dans la simplification. 

     L’ahuri exige qu’on arrête de philosopher et qu’on examine enfin sa production : du classique, de l’éprouvé, de l’astucieux, du solide, du léger, du réaliste, du bon sens conforté par l’expérience des anciens… Qu’il a rejeté les matériaux miracle, lesquels, comme leur nom l’indique, sont souvent une vue de l’esprit, tout comme les procédés constructifs ouvrageux et aléatoires seulement bons à énerver l’ouvrier. 

     Son assurance ramène le silence. Il sort d’un placard un mignon tout balsa, image en trois dimensions de son dessein, et le lance dans le hangar en triomphant : Il vole ! La troupe s’esclaffe et écoute. 

    - Le principe général est la construction sur un plan par couches successives. 

Magic_Bird.jpg

     Un flanc commence par une planche 15/10 balsa ( si elle n’est pas assez grande on enture ) fil en long ( a ). 

     La deuxième couche, de même matériau, va de l’avant au b.f. mais fil vertical  ( b ). Ne pas oublier le doublage vers l’étambot pour assurer la tenue de celui-ci et de la roulette de queue. La troisième couche, largement ajourée, est en c.t.p. de 1 mm ( c ). 

     On continue par un demi bâti pré-percé en hêtre à l’avant, et aux rives de la queue par des arêtiers en baguettes balsa de section triangulaire 10 x 10. Remarquez comme l’absence d’anticouple et de piqueur nous facilitent la tâche ! On colle en arrière du b.f. les montants des cadres, espacés de 8 cm, en 10 x 3 balsa sur chant, pareil pour les écharpes. 

    - Prenons garde de ne pas faire deux flancs du même côté ! dit le moniteur qui a des souvenirs. 

    - Pour dresser les flancs au bon écartement on utilise un patron en tôle qui tient la place du moteur. Le fond de fuselage étant parallèle à la référence on peut retourner l’ensemble à loisir ! La largeur contenant le moteur dicte celle du fuselage qui est constante jusqu’au b.f. autre facilité ! 

     Reste à placer le gros couple, fait à la demande, qui tient le train, et le cadre au b.f, qu’on fera en bois dur. 

    - Quelles sont les largeurs des suivants ? questionne le renard. 

    -On pince à l’étambot sur l’axe de symétrie et on finit les cadres à la demande, aucune mesure n’est nécessaire mais on s’aidera de quelques équerres pour ne pas obtenir une caisse vrillée . Ne pas oublier les onglets . L’intérieur est accessible tant par dessus que par dessous pour installer moteur et accessoires, radio, commandes, etc... 

    La rigidité au dessus du moteur sera fournie par un contre-collage à fils croisés de chutes balsa. Les arrondis du dessus de la queue ne méritent pas mention. La verrière très peu bombée est facile à faire. Seul le capot amovible est du boulot de modéliste : Si les emboîtements sont bien faits il peut être tenu par une seule vis centrale dessous. 

    L’excellent concepteur est vivement félicité. Il demande au moniteur quel calage il doit donner à la découpe du profil sous le fuselage et quel dièdre à la voilure. Celui-ci répond un degré et demi de cabreur pour l’axe de symétrie du profil par rapport à la référence. Il précise que ça correspond au vol ventre horizontal à vitesse max plein gaz trim à zéro… à peu près. Pour le dièdre 1,5° max c’est pas mal non plus. Cette impressionnante sortie laisse les aiglons cois… et dubitatifs. 

     - Le longeron d’aile commence à l’emplanture avec des semelles pin 20 x 3 diminuant jusqu’à 3 x 3 ; l’âme est pleine en balsa fil en long et l’emplanture renferme le fourreau de clé. L’âme peut être ajourée entre les nervures par des trous de plus en plus grands en allant vers le marginal. Pour construire l’aile on procède également par couches en commençant par l’intrados planche balsa 15/10 du b.f. au longeron ; la hauteur constante de celui-ci et l’égalité des queues de nervures évite tout vrillage. 10 nervures balsa 30/10 au pas de 8,5 cm ; les 5 centimètres manquants sont le marginal en bloc balsa creusé. La nervure d’emplanture est doublée à l’extérieur en c.t.p. 1 mm. C’est la seule qui n’est pas coupée. On continue par le b.f. de section à la demande et les divers supports servos, blocs pour charnières … On finit par les parties avant des nervures, le b.a. de section à la demande et les coffrages avant, une baguette servant de cale sous le b.a. … C’est un autre moment où il faut savoir travailler. 

    Les deux demi-stabs c’est pareil sauf qu’il n’y a pas de longeron : b.a. b.f. et coffrage suffisent avec 5 nervures au pas de 7 cm ; les 2 cm manquants sont les blocs profilés marginaux. On fait amovible ou non sur broches en c.à.p. 3 mm. selon sa voiture. Pour les stabs j’ai choisi de simplifier les profils en les faisant plats : épaisseur 1cm plus les deux coffrages, b.a. arrondi et gouvernes de section triangulaire. Remarquez que les ailerons, volets, profondeurs… ont même section et seront construits facilement et débités commodément à la demande ! 

     Le renard fait une remarque subtile : 

    - Si on construit à plat le drapeau de dérive… comme il a épaisseur constante mais pas même corde du bas en haut…
il sera vrillé ! 

    - Certes, mais de peu et on peut choisir de quel côté : Le haut vers la droite va dans le sens du souffle hélicoïdal et vice-versa. L’ahuri se tourne sournoisement et interrogativement vers le moniteur. 

- Heuh … faut essayer ! Se défile piteusement ce dernier qui change adroitement de sujet en proposant que ce brillant exposé méritât rafraîchissement général. Il s’enfuit vers la cuisine. 

     La troupe fait fête à l’ahuri en multipliant les questions de détail. Il répond souverainement que ces broutilles ont déjà été traitées. Le moniteur revenant avec force boissons roboratives le libère de ses admirateurs. 

     Comme on dispute d’un nom pour le fruit de ces puissants travaux.

    Lulu en propose un qui rallie tous les suffrages : MAGIC BIRD. 

    Le moniteur lui demande où elle est allée chercher ça. La donzelle lui répond : Un vieux dessin, pas de toi parce que bien fait, qui traînait dans un bouquin que tu m’as prêté. 

    - Serais-tu indiscrète Lulu ? 

    - Je suis une fille : J’ai tous les droits ! 

    Le moniteur prend le lecteur à témoin qu’on ne saurait mieux conclure. 


Date de création : 12/07/2017 16:15
Catégorie : -
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