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C’est une calme nuit avec un peu de brume;
le ciel est sans nuages, il n’y a pas de Lune;
on voit très peu du ciel, il y a comme un voile,
les lumières de la ville éteignent les étoiles.
Là où j’étais enfant, dans un très vieux village,
la nuit était peuplée de merveilleux mirages,
on voyait l’Univers, la grande Voie Lactée
éclairait tout le ciel, lumineuse fumée.
Les étoiles brillaient de toutes leurs couleurs,
repérant le chemin des grands explorateurs.
Ils sillonnaient les mers en hardis capitaines;
un jour ils reviendraient de leurs îles lointaines
et nous raconteraient les beautés de ce monde
dont ils faisaient le tour en dansant une ronde
sur les mers océanes où règnent les grands vents
et les grandes baleines et les grands oiseaux blancs.
Quand tout fut exploré, quand tout fut bien nommé
il leur resta le ciel et son immensité.
Ils ont fait des vaisseaux pour explorer la nuit,
monter vers les soleils, connaître l’infini.
Et puis tout s’est brouillé, le ciel devenu sale
n’attire plus les gens qui n’y voient plus d’étoiles.
Un but qu’on ne voit plus est bien vite oublié,
pour des gens sans mémoire il cesse d’exister.
C’est une calme nuit avec un peu de brume;
le ciel est sans nuages, il n’y a pas de Lune,
on voit très peu du ciel, il y a comme un voile,
Les lumières de la ville éteignent les étoiles.